Poème d'amour purépecha
Eránharhitarhakua
Cheeti xarhárakua eránharhitarakuarhu
Juchéti sánderu sési jásï uénhekuaesti
Ásï iónda, noteru xarhároti
¡inde jindésti juchéti iámu “xénchperata”!


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Langue purépecha
Le purépecha anciennement tarasque, considéré comme une langue isolée, est parlé par les Purépechas dans l'État du Michoacán au Mexique.
Tarasque (Tarasco) est le nom donné au peuple et à la langue par les Espagnols, tandis qu'entre-eux ils se désignent par Purépecha, nom qui aujourd'hui les désigne.
On divise l'ensemble des dialectes du p’urhépecha en deux grands groupes: le purépecha oriental et le purépecha occidental pour un total d'nviron 130 000 locuteurs.
Huichu Kuakari vient de la région de Tanaco donc de la Sierra et me dit que sa traduction est dans une variante assez neutre, pouvant être comprise par l'ensemble de la communauté.
De toutes façons, les différentes formes dialectales restent suffisamment voisines pour permettre l'intercompréhension.
Vous trouverez pour désigner cette langue et ses dialectes les noms suivants: tarasque, cañada de los once pueblos, cantera, purépecha de las sierras, cheran, nurío, p’urhe, purépecha de la meseta, tarasco, arantepacua, western highland purepecha, angahuán, p’orhe, p’urhépecha, p’orhépecha, purépecha del oeste de sierra occidental, pamatacuaro, eastern lake purepecha, porhé, purépecha de la zona lacustre, cuanajo, ihuatzio, cienega de zacapu, san jeronimo, isla janitzio.
S'il y a eut des tentatives de rapprochements entre le p'urhépecha et le chibcha, ainsi qu'avec le quechua ou le zuni, aujourd'hui le consensus est plutôt de considérer le purepecha comme une langue isolée, c'est à dire que l'on est incapable de la rapprocher d'une autre langue connue.
De même, fait-il partie de l’aire linguistique mésoaméricaine, la question reste très débattue.
En général, les locuteurs du purepecha (90%) sont bilingues avec l'espagnol qui est la langue de prestige, car associée à un meilleur niveau de vie.
De ce fait, depuis la conquête, le p'urhépecha s'est transformé, avec des emprunts à la fois syntaxiques et lexicaux.
Si le p’urhépecha est une langue encore vivante, notamment dans la Sierra là où l'on trouve le plus grand nombre de locuteurs, sa vitalité s'étiole petit à petit.
Les Purépechas
De l'origine des Purépechas (Tarasques) nous ne savons rien, sinon qu'à l'arrivée des Espagnols ils étaient 10 fois plus nombreux et vivaient sur un très grand territoire autour du lac Pátzcuaro avec comme capitale Tzintzuntzan.
Leur territoire couvrait l'actuel Michoacán et des parties des actuels états voisins.
Avant d'être soumis par les Aztèques, ce sont eux qui font payer tributs et soumission politique à leurs voisins. Leur dernier roi avant la victoire Espagnole s'appelait Tangáxoan (Caltzontzin).
Aujourd'hui, ils habitent dans une soixantaine de villages et maisons communautaires, et vivent et commercent du blé, maïs, produits de la forêt et artisanat (poteries).